Sous les cendres, Moria
2019 – 2023
« En 2019 à Lesbos, un enfant m’avait pris par la main, dans une traversée du camp où il habitait, Moria. Il m’a montré du doigt qu’il fallait filmer, jusqu’à s’emparer de la caméra.
Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2020, ce qui fut le plus grand camp de réfugiés d’Europe, est détruit à 90% dans un incendie. 22 000 personnes, apatrides, survivaient dans cette interstice entre deux continents. Milat introuvable, seules nos images pouvaient me permettre de renouer avec le passé.
Sur la base de ces rush, je retourne sur nos pas interroger les ruines précaires de Moria, laissées aux ferrailleurs et aux moutons. Dans une digression de vestiges contemporains en ruines greco-romaines, j’invite un réfugié resté s’occuper des chats, une soignante bénévole, des pensionnaires du nouveau camp, ou un citoyen engagé, ancien député de l’île, à invoquer la difficile mémoire de l’exil. »
Lien de visionnage sur demande
Film :
1080p, couleur, son, 37 minutes
Installation :
– 1 projection sur écran blanc 3x5m et ses enceintes stéréo – 37′ en boucle.
– 3 vidéos HD sur moniteurs 27 pouces et leurs casques – 6 m’ en boucle
disposés sur des packs d’eau (don à Solidarité Migrants Wilson après l’exposition)
– 6 photographies sérigraphiées sur tôles de zinc, soudées à l’étain.
Réalisation, écriture : Théophile Brient
voix : Ariane Naziri et Theophile Brient
Co-Montage : Maximilien Zamanski
Création sonore et mixage : Jérôme Girard
Etalonnage : Gatien Becker
Moyens techniques : EnsAD Paris et Villa Belleville.
Festivals : 23e FIFIG (Groix, FR), Festival La Première Fois (Marseille, FR), FestIFIS (Nikki, Bénin)
L’installation
Le film existe en format classique pour écran, et sous forme d’installation, augmenté d’un triptyque de vidéos sur moniteurs et d’une série de « joiners », sérigraphies sur plaques de zinc soudées entre elles.